J'ai l'impression d'avoir quitté cette simple histoire depuis longtemps, d'avoir manquer certains faits.
J'ai oublié à quoi mes idées étaient occupées il y a quelques semaines.
J'ai tout oublié.
Ces derniers jours furent évocateurs.
Telle une routine, l'actualité me ronge chaque soir en période de lycée; je pars morose, je reviens accablé et fatigué par une mélancolie croissante au fil des jours.
Il fallait que je parte loin pour ne pas être gangrené par cette vie éplorée, il fallait que je rencontre un individu pessimiste pour me conforter dans mes idées.
C'est très futile cet instinct d'essayer de trouver une personne qui te ressemble moralement.
Seulement à voir ces "Houna" se trémousser partout, tu deviens un paranoïaque sentimental endurci.
Là-bas, je suis vide de toute réflexion, je suis la neutralité absolue, le pantin rêvé de ce système infernal.
Là-bas, je suis libre de tout, il n'y a aucunes frontières de véhiculées, il n'y a rien de malsain et les individus sont tout simplement irréfléchis.
Là-bas, je suis l'antithèse de ce que je parais à des centaines de kilomètres plus à l'ouest, je quitte ainsi volontiers ma peau déchirée pour me muer en un être vulnérable et inoffensif qui attends d'atterrir sous une aile réconfortante et légitime.
Oh oui le retour à la réalité me déchire, mais se lamenter ne sert plus à rien.
Mon corps assaini et reposé y est paré, la vie normale reprend bel et bien.
"La vérité, c'est une agonie qui n'en finit pas. La vérité de ce monde c'est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n'ai jamais pu me tuer moi."
Charlie
1 commentaire:
Et cet article est tut simplement une merveille,une beauté.
Tu exprimes par tes mots tout le ressenti inexprimable.
Je m'exprime,décidément,de plus en plus mal.
J'aime votre blogspot,je le vénère.
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